Le traitement par PPC

Contenu publié le : 12 octobre 2018 et modifié le: 16 avril 2021

En France, ce sont près de 1 000 000 patients qui bénéficient de la PPC (source CNAMTS).

La machine à pression positive continue (PPC) est considérée actuellement comme le traitement de référence du syndrome d’apnées du sommeil.

Le corps de l’appareil

Il s’agit d’une petite machine avec une turbine qui envoie un flux d’air léger et  continu tout au long de la nuit. L’air de la pièce est envoyé sous pression dans les voies aériennes supérieures par l’intermédiaire d’un masque posé sur le nez, ou sur le nez et la bouche. La pression peut-être réglée par le médecin après une nuit d’enregistrement qui détermine la pression efficace pour que vous soyez bien corrigé. L’appareil de PPC lance alors une seule pression fixe programmée tout au long de la nuit. Ou bien c’est l’appareil lui-même qui  détecte les événements respiratoires et ajuste la pression au cours de la nuit. On parle de PPC autopilotée. Si l’obstruction a besoin d’une grande pression pour être corrigée, l’appareil augmentera simplement son débit pour ajuster la pression, à l’inverse, s’il y avait moins d’obstruction, l’appareil abaissera sa pression. Pour certaines personnes un seul niveau de pression ne suffit pas. On fait alors appel à des appareils à 2 niveaux de pression dite BiPAP (Bilevel positive airway pressure), une pression agit lors de l’inspiration, l’autre un peu moins forte à l’expiration.

L’appareillage comporte un petit compresseur dont la taille s’est considérablement réduite depuis le premier appareil qui date des années 1980. Il est relié au masque par un tuyau souple. Un humidificateur peut-être intégré à l’appareil. De nombreux appareils existent.

L’humidificateur

L’appareil de PPC peut être utilisé avec ou sans humidificateur. Ce dernier peut être intégré dans l’appareil ou être un module complémentaire qui se branche sur l’appareil principal. Il sert à soulager la sécheresse et l’irritation nasale extrêmes. Il faut voir avec votre médecin s’il y a intérêt pour vous d’avoir un humidificateur.
Les humidificateurs sont conçus pour humidifier l’air administré par l’appareil de traitement. il en existe de 2 types, chauffant ou non chauffant. Un humidificateur chauffant en fait ne réchauffe pas l’air que vous recevez mais augmente son taux d’humidité.
L’humidification n’est pas nécessaire pour tous les patients ; cependant, l’ajout d’un humidificateur permet de réduire des symptômes éventuels notamment en cas de :

  • congestion, sécheresse ou douleurs nasales
  • respiration par la bouche à l’origine de « fuites buccales »
  • gorge sèche

L’élimination de ces symptômes peut améliorer le confort et la qualité du traitement.
Plus la pression utilisée par la machine est élevée, plus l’air est sec et plus les muqueuses se dessèchent. De ce fait il est possible que votre nez devienne douloureux ou se dessèche, ou encore qu’il coule en produisant une quantité supplémentaire de mucus pour protéger les tissus sensibles.
L’utilisation d’un humidificateur peut permettre de prévenir voire d’éliminer ces symptômes en traitant l’air avant qu’il ne pénètre dans votre nez.
L’humidificateur raccordé à l’appareil est, dans la plupart des cas, équipé d’une plaque chauffante et d’une commande de température.
Vous réglez la température, et la plaque chauffante réchauffe l’eau, entraînant la formation de vapeur d’eau, ce qui soulage la sécheresse et l’irritation nasale extrêmes. Il faut parfois trouver la bonne température, pour éviter une condensation désagréable de l’eau dans le tuyau ou dans le masque.

Le masque

Il existe de très nombreux masques sur le marché. Ils sont répartis dans 3 grandes catégories :

    • Bucco-nasal ou facial
    • Nasal
    • Narinaire

Il faut déjà trouver celui qui vous convient le mieux.Habituellement, le masque nasal est le plus courant, et le mieux supporté. Ceci étant, chacun peut avoir ses avantages et ses inconvénients. En cas de difficultés, il ne faut pas hésiter à tester un autre modèle et à changer. Votre prestataire vous y aidera.

– il doit être confortable

Cela semble évident, mais malheureusement de nombreux patients cessent très tôt d’utiliser leur appareil de pression positive tout simplement parce qu’ils ne se sentent pas bien avec leur masque. Le masque ne doit pas être inconfortable et ne doit en aucun cas vous faire mal.

Au début vous aurez nécessairement une impression un peu curieuse ou désagréable. Néanmoins, vous devriez être en mesure de vous y habituer. Si ce n’est pas le cas, les suggestions suivantes peuvent vous aider à résoudre le problème:

  • Demandez à votre prestataire si un autre modèle de masque pourrait résoudre la gêne que vous ressentez.
  • Vérifiez bien avec lui la taille et l’ajustement du masque. La plupart des masques sont vendus dans différentes tailles.

– Il doit être facile à ajuster

Un masque se monte et se démonte pour être nettoyé quotidiennement, moyennant quoi, les réglages initiaux que vous aurez faits avec votre prestataire seront à reproduire. Assurez-vous que vous avez bien compris comment ajuster le masque correctement.

  • Demandez à votre prestataire de vous montrer comment ajuster le masque. Ajustez-le devant lui et faites-vous expliquer si vous avez une difficulté.
  • Regardez la vidéo pour bien penser à tout ce qui est nécessaire à un bon ajustement du masque

– Il faut éviter les fuites

Toutes les machines existantes sur le marché sont actuellement nettement moins bruyantes qu’un ronflement. Le bruit des machines est donc négligeable. En revanche ce sont d’éventuelles fuites ou de poussées de pression qui peuvent être source de bruit. De surcroit s’il y a des fuites importantes cela peut nuire à l’efficacité de votre traitement. Il est donc important d’en parler à votre prestataire pour qu’il revoie avec vous la présence ou non de fuites, la bonne adhérence du masque, le bon positionnement des sangles.

– L’ aération

Le masque dispose d’un petit orifice qui permet à l’air de sortir (on parle de fuite intentionnelle). Cette fuite est indispensable pour éliminer le gaz carbonique de vos poumons et donc, il ne faut surtout pas obstruer cet orifice! Vérifiez que l’air s’échappant par ce port ne dérange ni vous ni votre partenaire. Par exemple, si le port d’expiration est placé carrément au milieu du masque et qu’il n’y a aucun cache pour dévier le débit d’air, celui-ci pourra s’échapper directement en direction du visage de votre partenaire, ce qui peut être désagréable pour lui, et peut contraindre à la nécessité de changer de masque.

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