Agenda
L’agenda du sommeil est un relevé, nuit après nuit, des horaires de sommeil. Il permet de noter une foule d’informations sur la qualité du sommeil, la qualité du réveil, la forme dans la journée, l’existence de sieste ou non. D’autres informations peuvent être reportées selon les besoins. Il permet de repérer facilement son rythme de sommeil. Il visualise les difficultés rencontrées. C’est un outil de connaissance de votre sommeil. En cas d’insomnie, il permet de visualiser la qualité du sommeil et sa progression sous traitement et lors des sevrages en hypnotiques.
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Actimétrie
C’est un examen du rythme veille-sommeil qui est réalisé grâce à un actimètre.
L’actimètre est un petit appareil de la taille d’une montre qui se porte le plus souvent au poignet non dominant. À l’intérieur une cellule piézo-électrique permet de détecter les accélérations des mouvements. Les impulsions engendrées par une accélération au-dessus d’un certain seuil (en général 0,1 g) sont stockées dans un microprocesseur. Elles sont comptabilisées par unité de temps, habituellement de 10 secondes à 1 minute.
L’enregistreur est relié à un ordinateur par une interface pour lancer le paramétrage et l’initialisation de l’enregistrement, ou pour récupérer les données.
La durée possible de l’enregistrement dépend de la capacité de mémoire de l’appareil et de la durée de l’échantillonnage. Elle s’échelonne de quelques jours à plusieurs mois.
On peut ainsi visualiser l’alternance de l’activité des jours et des nuits et donc avoir une bonne représentation du rythme veille-sommeil et de la qualité de la nuit.
Certains actimètres permettent de mesurer l’intensité lumineuse ou la température corporelle.
Cet examen se fait en ambulatoire, le plus souvent sur une durée de 8 jours, et vient en complément de la consultation et de l’agenda du sommeil pour apporter des informations sur la qualité de votre sommeil et de son organisation sur 24 heures.
Polygraphie ventilatoire
La polygraphie ventilatoire est un examen qui permet d’enregistrer tous les paramètres de votre respiration au cours du sommeil. Elle est utile pour diagnostiquer un syndrome d’apnées du sommeil.
Cet examen est réalisé le plus souvent en ambulatoire, c’est-à-dire à domicile.
En pratique, vous venez au cabinet du médecin ou dans le service hospitalier pour la mise en place des capteurs.
Les capteurs sont différents selon les appareils. Ils comportent habituellement 2 ceintures, l’une thoracique, l’autre abdominale qui enregistrent les mouvements respiratoires. Un capteur collé à la base du cou enregistre les sons de la respiration et du ronflement. Un doigtier posé sur l’index permet d’analyser l’oxygénation du sang. Enfin un capteur avec 2 petits embouts narinaires permet de capter le flux de l’air qui passe au niveau des narines.
Intérêt : cet examen est facile à réaliser, dans des délais rapides, il donne un diagnostic précis si le sommeil est continu.
Limites : si le sommeil est très fractionné, on peut sous-estimer l’index d’apnées. La valeur de cet examen est limitée à un résultat positif (index d’apnées-hypopnées >30). Une polygraphie ventilatoire négative impose donc lorsque la symptomatologie est évocatrice, notamment en présence d’une somnolence diurne, un examen polysomnographique enregistrant le sommeil (grâce au relevé de l’activité du cerveau) qui seul permet d’éliminer avec certitude un SAS ou de rattacher la somnolence à une autre pathologie (impatience des membres inférieurs, narcolepsie, hypersomnie idiopathique…).
Polysomnographie
L’examen polysomnographique est l’examen de choix pour étudier le sommeil. Il se fait le plus souvent au cours d’une nuit passée en laboratoire de sommeil mais peut aussi être réalisé, dans certains cas, à domicile sans hospitalisation, on parle alors d’examen ambulatoire.
Une polysomnographie comporte l’enregistrement de nombreux signaux. Ceux de l’activité électrique de votre cerveau et de différents paramètres qui permettent soit de différencier les stades de sommeil, comme les mouvements des yeux et la tension des muscles du menton, soit de rechercher des anomalies associées au sommeil (mouvements des jambes, troubles du rythme cardiaque ou troubles respiratoires).
En pratique, le technicien chargé de l’enregistrement colle des capteurs sur votre cuir chevelu, sur vos tempes, sur votre menton, sur vos jambes, et sur le thorax. Ces capteurs s’appellent des électrodes. Elles sont collées avec une colle naturelle. Vous aurez 2 ceintures, l’une thoracique, l’autre abdominale qui enregistrent les mouvements respiratoires. Des capteurs de son et de position sont collés à la base du cou et sur le thorax. Si vous avez un collier, il faudra le retirer. Pour les messieurs, le technicien sera éventuellement amené à raser les poils situés sur le haut du thorax. Un capteur, couramment appelé « lunettes à oxygène » permet de visualiser l’air qui passe par vos narines. Enfin vous aurez un doigtier autour de votre index qui enregistrera l’oxygénation du sang.
Tous ces capteurs ne sont pas douloureux, mais sont reliés à des fils qui limiteront un peu vos mouvements.
Le lendemain matin, à votre réveil, les électrodes et les capteurs seront retirés sauf si des tests dans la journée sont prévus.
Voici un exemple de polysomnographie réalisée en laboratoire de sommeil.
La personne se plaignait de somnolence (elle s’est endormie au volant). L’enregistrement du sommeil montre de haut en bas :
- la position du sommeil (sur le dos, sur le côté, sur le ventre)
- le ronflement, plus les barres bleus sont importantes plus le ronflement est marqué
- l’accélération du cœur (pouls)
- la répartition des ondes enregistrées au cours du sommeil (plus il y a de « bleu », plus le sommeil est profond)
- l’hypnogramme, c’est-à-dire les résultats de l’analyse des stades de sommeil faite par le médecin qui interprète le tracé (éveil, stade 1, stade2, stade 3 et 4, et SP= sommeil paradoxal)
- le micro-fractionnement du sommeil apprécié sur les micro-éveils enregistrés par l’appareil (MEV)
- le nombre de micro-éveils
- le nombre de mouvements des jambes
Pour cette personne en particulier, le sommeil est de mauvaise qualité, très fractionné, pauvre en sommeil profond, accompagnée d’apnées et d’hypopnées, ainsi que de mouvements des jambes.
Les tests de vigilance
Ces tests servent à évaluer votre propension au sommeil, ou au contraire, à lutter contre le sommeil, en conditions monotones. Ils sont réalisés en laboratoire, sous la surveillance d’un technicien.
On distingue :
- Les tests itératifs de latence d’endormissement (TILE ou MSLT) qui permettent d’objectiver la somnolence et au cours desquels on étudie la structuration du sommeil obtenu. Ils permettent d’affirmer le diagnostic de narcolepsie dès qu’il y a 2 endormissements en sommeil paradoxal.
- Les tests de maintien d’éveil (TME ou MWT) qui permettent de voir si vous arrivez à lutter contre l’envie de dormir.
Plusieurs fois au cours de la journée (4 ou 5 fois toutes les 2 heures réparties au cours de la journée) on vous demandera de vous allonger et de vous laisser aller au sommeil (pour les TILE) ou de vous asseoir confortablement dans le noir et de lutter contre le sommeil (pour les TME).