« C’était il y a une quinzaine d’années. Parce que depuis pas mal de temps je savais que je m’arrêtais de respirer lorsque je dormais – du moins, on me l’avait dit -, parce qu’au lever j’avais l’impression d’être plus fatigué qu’au coucher et que cela empirait, parce que des envies pressantes entrecoupaient ce sommeil non réparateur, parce qu’à force d’écouter ou de lire des infos sur ce sujet j’avais fini par comprendre, j’ai téléphoné à un centre du sommeil.
J’ai donc demandé la marche à suivre par un supposé apnéiste en chambre. Un questionnaire en retour, puis une convocation dans la foulée. Une décision tout aussi rapide du spécialiste de me prescrire et de m’équiper d’une CPAP, de quoi assurer « une ventilation spontanée en pression positive continue ». Sur place, sur le champ. Là, j’avoue que, même préparé, je me suis trouvé un temps désemparé. Il fallait se faire à l’idée désagréable de passer une partie de vie connecté à une machine.
« SAS », royal comme appellation. Son Apnée Sérénissime ? Non. Un petit côté espion ? Non plus. Syndrome d’apnées du sommeil, bingo ! Tu l’as.
– Vous ne manquez pas d’air !
– Eh bien si, justement. »
H.F, un patient apnéique
Le diagnostic de syndrome d’apnées est souvent posé avec retard car ses symptômes sont insidieux, pas toujours perçus par le dormeur, mais souvent plus inquiétants pour l’entourage, témoin de ce sommeil bruyant et agité. Bien connaître sa maladie, son évolution, les traitements possibles, est fondamental pour contrôler sa maladie et retrouver une respiration normale au cours du sommeil.
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